Coronavirus, conditionnement social et réactions émotionnelles


Compte tenu des évènements qui semblent se dérouler en France actuellement (par chance je n’y suis plus depuis 2 semaines), je me suis dit que vous aviez peut-être d’autres préoccupations que l’apprentissage de la séduction en ce moment. Surtout que pratiquer semble un peu compliqué dans l’état actuel des choses.

Du coup, plutôt que de publier l’article prévu, je vais mettre de côté pour la séduction pour partager avec vous quelques pensées qui me viennent à l’esprit depuis quelques jours, avec cette histoire de coronavirus.

Les sources de conditionnement

De nombreuses fois sur ce blog, j’ai parlé de l’influence de notre environnement sur notre manière de percevoir la séduction, les femmes, le sexe et les relations amoureuses.

C’est une bonne chose de se rendre compte que les médias, nos parents, nos amis et notre milieu social en général nous conditionnent, non seulement à penser et agir d’une certaine manière pour notre vie amoureuse et sexuelle, mais aussi pour quasiment tous les domaines de notre vie – notre rapport à l’argent, notre foi, ce que nous considérons comme moralement acceptable ou non, etc., etc.

Mais vous devez aussi vous rappeler que ces sources de conditionnement continuent à vous influencer au quotidien.

Même si vous êtes un affreux macho misogyne aujourd’hui, si vous vous mettez à regarder des films romantiques, à lire des livres à l’eau de rose, à écouter des chansons d’amour et à trainer avec des gens très « fleur bleue » au quotidien, cela va avoir une influence sur votre manière de penser et d’agir. Que vous en ayez conscience ou non. En l’espace de quelques mois, vous allez devenir plus fleur bleue et mollasson avec les femmes vous aussi.

C’est pourquoi je vous recommande de bien contrôler ce genre de « sources d’influence » si vous voulez garder un comportement et état d’esprit efficace avec les femmes.

De manière plus générale, les sources d’informations auxquelles vous êtes exposé, ainsi que l’environnement dans lequel vous êtes immergé, vous conditionnent à percevoir un évènement d’une certaine manière.

Cette affaire de coronavirus en est un bon exemple…

Depuis 2 semaines je suis à Lisbonne, au Portugal. Jusqu’à avant-hier, où les gens ont commencé à faire la queue à l’entrée des pharmacies et à se couvrir d’un masque (pour certains), la population vivait relativement normalement. En plus, je ne regardais ni la télé ou ni les infos là-bas. Donc, je n’ai développé aucune inquiétude à l’égard du virus.

Hier encore, pendant que la France s’apprêtait à entrer en quarantaine, j’ai fait quelques approches, puis j’étais en rencard avec une petite brunette brésilienne, et ça ne nous a pas empêchés d’être très tactiles l’un avec l’autre.

Honnêtement, jusqu’à avant-hier j’aurais presque pu oublier l’existence de ce foutu virus si quelques personnes de mon entourage en France n’avaient pas ramené le sujet dans chacune de nos discussions, de manière quasi obsessionnelle.

À vrai dire, je n’ai pu réaliser l’ampleur que cela a pris en France qu’hier, lorsque j’ai appris toutes les mesures drastiques qui ont été prises. Là, je me suis dit « Ah oui, quand même ! »

Évidemment, si j’avais été en France ces 2 dernières semaines, j’aurais sans doute appréhendé l’évènement différemment. Voyant mon entourage et la population très anxieuse d’une part, et écoutant un peu les médias de l’autre, j’aurais sans doute été un peu « contaminé » par la peur ambiante.

Au lieu de cela, comme je suis dans un pays moins touché et que je ne suis presque pas l’actu médiatique, j’ai tendance à voir ce virus comme une sorte de mauvaise « grippe », qui n’est létal que pour les personnes déjà en mauvaise santé (ce qui est à mon avis le cas…)

Est-ce que je minimise l’importance du problème !? C’est possible… Et c’est probablement en partie à cause de mon environnement.

Si j’étais en France actuellement, probablement que mon opinion aurait été quelque peu influencée par l’environnement. Je serais peut-être même devenu un peu hypocondriaque…

En tout cas il aurait été difficile de ne pas être influencé, ne serait-ce qu’un peu.

Si les personnes autour de nous pensent et agissent comme si le coronavirus était un fléau équivalent à la peste noire ou la grippe espagnole, c’est difficile de garder la tête froide.

En réalité, si on se fie aux faits, à moins d’être régulièrement en contact avec des personnes âgées (genre vos grands-parents), qui sont en effet susceptibles de succomber à ce virus tout (comme ils pourraient succomber d’une grippe ordinaire ou en chutant des escaliers ou d’une), les risques sont relativement faibles.

En tout cas ce n’est pas une épidémie digne d’un film catastrophe hollywoodien !

Si vous gardez votre calme et que vous vous contentez d’éviter les risques de contagions/propagations avec les mesures d’hygiène de base comme (a) se laver les mains régulièrement et (b) éviter de postillonner ou tousser au visage d’autrui, tout ira bien.

Et même si vous attrapez le virus, en assumant que vous êtes en bonne santé, tout ce que vous risquez c’est de rester alité plusieurs jours avec de la fièvre, des maux de tête et de gorges.

La seule véritable crainte légitime qu’on puisse avoir, selon moi, c’est d’infecter des proches dont la santé est fragile.

Le meilleur moyen pour éviter cela, c’est d’éviter de les voir jusqu’à ce que les risques de contamination retombent. Sinon, lavez-vous bien les mains et portez un masque quand vous êtes auprès d’elles.

Mais par pitié, restez lucide et calme !

Gardez sa lucidité et son calme doit être une manière d’être, pas seulement un comportement qu’on fait l’effort d’adopter quand on séduit.

C’est finalement comme pour les IST : du moment que vous prenez vos précautions pour vous protéger et protéger vos partenaires (en portant une capote), vous n’avez pas à vous inquiéter outre mesure.

La peur ressentie actuellement par la population est bien plus émotionnellement, due à l’influence de l’environnement, que rationnelle.

Ce qui m’amène à ma seconde remarque…

La manière dont la masse réagit

En vérité, c’est peut-être ce qui m’effraye le plus dans cet évènement…

Je regarde avec un peu de recul ce qui est en train de se passer en France, via les réseaux sociaux notamment.

Entre les gens qui se ruent sur les pâtes, le riz et les bouteilles d’eau dans les grandes surfaces, les hyperpessimistes qui prophétisent une quasi-fin du monde et les conspirationnistes qui crient au complot judéomaçonnique ou du lobby pharmaco-chimique… Franchement, plus besoin d’être abonné à Netflix : les réseaux sociaux suffisent !

Plus sérieusement, l’attitude générale est plus pathétique qu’autre chose.

Il fallait s’y attendre. C’est également quelque chose dont j’ai eu l’occasion de parler : agir et penser comme la masse est plus souvent signe de médiocrité qu’autre chose…

C’est vrai en séduction, en relation et dans la vie en général.

Bien sûr, je ne cherche pas à minimiser la gravité de ce qui se passe actuellement. Toutefois, il faut pointer du doigt le manque total de discernement et de rationalité de la masse, conditionnée par des médias qui font leur beur en distillant de la peur et du sensationnel.

Et malheureusement, cela fait une réaction en chaîne, qui se répercute jusqu’aux décisions politiques.

Attention : Chris sort sa boule de cristal

Je peux dès à présent prendre les paris sur ce qu’il va se passer dans les quelques prochains mois…

  1. Le côté neuf et sensationnel du sujet va retomber, et, au vu de l’audimat qui redescend, les médias vont peu à peu le mettre de côté pour le remplacer par d’autres, plus « neufs et sensationnels » – les élections américaines, de nouvelles tensions russo-américaines et risque de nouvelle guerre froide, les médailles d’or françaises aux Jeux olympiques, whatever.
  2. Moins les médias en parleront et plus la psychose va se dissiper, jusqu’à ce que ça devienne un vieux et lointain souvenir.
  3. En fin de compte, avec du recul on va s’apercevoir que la situation était beaucoup moins catastrophique qu’on l’imaginait – avec un nombre de victimes relativement faible comparé à l’ensemble de la population – quelques centaines, soit moins de 0,0001% la population, soit moins que la grippe saisonnière, les accidents de la route, les suicides et erreurs médicales (dont pourtant personne n’a peur).

En bref, ce sera la même chose qu’après…

  • La vague d’attentats en France.
  • L’épidémie de grippe aviaire (H1N1).
  • Le bug de l’an 2000.
  • Et la fin du calendrier Maya pour quelques-uns… (aux États-Unis, pas mal de couillons de suvivalistes s’étaient planqués dans les montagnes avec des armes et des provisions…)

Quand on traite les évènements de manière purement émotionnelle, comme la masse, il ne se passe pas 2 ans sans qu’on ait l’impression d’être en danger de mort !

Ça augmente le stress et l’anxiété, et les risques de développer des maladies réellement grave, comme le cancer.

Cette manière purement émotionnelle de traiter les évènements est aussi ce qui fait défaut aux hommes durant le processus de séduction. Ça fait d’eux de vraies girouettes émotionnelles…

  • Quand une fille leur envoie un pseudo-signe d’intérêt (elle sourit, se montre amicale), ils s’enflamment !
  • Lorsqu’elle envoie un psueudo-signe de désintérêt, ou annule un rendez-vous, ou autre, le ciel leur tombe sur la tête !
  • Lorsque la fille les laisse l’embrasser, ils ont l’impression que l’affaire est dans le sac, que c’est déjà leur copine !
  • Etc., etc.

Ne soyez pas comme la masse ! Apprenez à appréhender les évènements d’une manière plus froide, détachée et rationnelle. C’est une qualité masculine, qui manque cruellement à l’homme moderne.

En outre, cela vous rendra plus heureux et épanoui, que ce soit dans votre vie affective, sexuelle, ou en général.

À propos Chrys

Je suis l’auteur de plus de 350 articles sur la séduction. Je donne aussi des coachings et des consultations sur la drague en journée, la séduction et la gestion de relations.

9 plusieurs commentaires

  1. Merci coach! Ce le cas avec la pensé general qu’il faut etre tres performent pour seduire une fille. Ce qui fait qu’en cas de rejet on pense directement que c’est de notre faute alors que le rejet depend beacoup plus de la situation ou de l’etat d’esprit de la fille

  2. Merci Chrys ! C’est un très bon article et ça fait plaisir de voir quelqu’un de lucide. Mon état d’esprit est semblable mais avec un moral moins bon car dans un climat de peur et de psychose.

    Néanmoins, je me force à toujours voir le côté positif et dans le cas présent cette épreuve est pour moi l’opportunité de devenir un homme meilleur et de changer mon quotidien.

    Bonnes vacances au Portugal si tu y es encore !

  3. Bonjour Chrys

    Excellent article et qui est tombe à point nommé,trop d irrationnalité et de peur,cela rappelle en 2012 quand la fin de monde était proche..
    La grippe aviaire est beaucoup plus dangereuse ntaux de contamination entre 20 et 60 %si c était le cas maintenant ce serait l anarchie totale.
    De toute manière la masse a toujours ete un monstre irrationnelle qui ne réagit que par ses instincts premiers.
    Et dans quelques temps une nouvelle menace sera montée en épingle
    Bien sur il ne faut pas prendre à la légere tout ce qui se passe,mais il ne faut pas en tomber dans la psychose collective
    La séduction fonctionne un peu comme ça c est vrai;on surinterprete beaucoup dans un sens ou dans l autre.
    Merci encore de ton article!

    • Bien sur il ne faut pas prendre à la légere tout ce qui se passe,mais il ne faut pas en tomber dans la psychose collective

      C’est ça : ne pas rejeter tous les risques d’un revers de la main, mais ne pas tomber dans psychose non plus.

      Les français (à commencer par le gouvernement) ont fait le contraire… Ils ont totalement nié les risques durant trop longtemps, puis ils sont tombés dans la panique d’un coup (jusqu’à en faire des tonnes) quand le problème s’est aggravé !

      Ces mesures drastiques, bien que d’une certaines façon rassurante (surtout si on est en contact avec des personnes agées), aurait pu être évitée. Et par extensions, les retombées sur l’économie aussi…

      Ça me fait penser aux mecs qui n’en branlent pas une dans leur relation durant des mois, puis quand leur copine les plaquent se mettent en « état d’urgence » et redoublant d’effort et en achetant des méthodes pour reconquérir leurs exs…

      Au Portugal, dès le premier décès ils ont fermé les frontières avec l’Espagne, limités l’accès aux supermarchés, pharmacies et lieux publics. C’est sans doute pourquoi on ressent moins de stress ici.

  4. Oui bonnes vacances aussi !en plus le Portugal est un joli pays

  5. Merci ! Effectivement prenons nos précautions mais prenons aussi du RECUL.

    • Tout à fait.

      En comparaison, la grippe saisonnière fait ~ 10 000 morts chaque année…

      Même si le nombre de mort sera certainement 10 fois plus élevé qu’il n’aurait dû être (si ce pays fonctionnait correctement), le bilan restera probablement – bien – plus faible que le nombre de décès dû au cancer, aux accidents cardio-vasculaires, aux accidents de la route sur la route ou aux suicides pour l’année 2020.

  6. @Chris tu as fait un bon article sur la situation actuelle.

    La privation de sortir et vivre une vie de liberté sa peut être faire un changement psychologique à beaucoup de monde.

    Pour la SPU (et la séduction en général) les temps sont dur, car déjà dans la rue je vois peut (voir pas du tout) de jolies femmes dans les rues quand je suis dehors.

    En plus, les gens ont clairement pas la tête à la drague et on vois de la méfiance dans les regards.

    Par contre, je pense que cela faire du bien au SPU quand les gens retrouveront la liberté, et les femmes auront du plaisirs à être draguer (après une période de reprise de vie).

    Pour la NPU aussi je pense que les femmes seront plus open à la reprise.

    • Oui, eu égard à la situation actuel il est préférable de ne pas draguer. Même au Portugal où il n’y a pas de vraiment confinement je n’aborde plus. On va attendre que la situation s’améliore et se règle, ensuite on reprendra les approches.

      Une chose est certaines, c’est qu’il y aura bon nombre de ruptures durant cette période de confinement – entre la prise de distance affective d’un côté, et la vie commune h24 de l’autre. Donc, beaucoup de filles célibataires.

      Le nombre de « j’ai un copain » va chuter 🙂

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