Les séducteurs de l’Histoire. James Dean, le rebelle sans cause



James Dean, le rebelle sans cause

james dean

Portrait photo de James Dean

James est sans doute apparu au cinéma au bon moment.

Sa percée dans le septième art coïncide avec le grand essor de la télévision. Le public a alors l’occasion de découvrir sur le petit écran un personnage puissamment original parce qu’il brise littéralement tous les canons de l’acteur hollywoodien masculin connus jusque là.Il se révèle être un jeune homme au caractère bien trempé. A la fois rebelle, révolté, délinquant et fragile en même temps, il séduit bien vite les producteurs de télévision et de cinéma.

L’arrivée de James Dean alias Jimmy apporte une bouffée d’air frais au cinéma. Pour la première fois on découvre un personnage masculin qui ne cherche pas à mettre en avant sa virilité ni son assurance.


Il est en presque son exact contraire : émotif, nerveux, frondeur et fragile, James Dean réussit le tour de force de construire une légende autour d’un véritable anti-héros. Et toute une jeunesse américaine se reconnaît dans les émois d’un adolescent angoissé et en proie à des problèmes existentiels. Grâce aux producteurs de télévision Jimmy va vite pouvoir donner la pleine mesure de son talent dans des séries comme : Something for an empty briefcase (1953) où il joue le rôle d’un jeune voyou rêvant d’une vie meilleure.

Carrière de James Dean

Après avoir suivi des cours de comédie à l’ Actors Studio de New York, Jimmy est apparu de nombreuses fois dans des séries télévisées où il joue des rôles secondaires ou bien y fait de brèves apparitions.C’est la pièce de théatre The immoralist ( d’André Gide) joué à Broadway en 1954 qui va le faire connaître du grand public.Il enchainera ensuite avec la spirale du succès en tournant des films où il tiendra la vedette. 3 films à retenir : A l’Est d’Eden en 1955, la Fureur de vivre en 1955 et Géant en 1956. Il n’y aura pas d’autres films en raison de la fin tragique tout le monde connaît…

Excès
Tout est question de passion chez lui. Une vie débridée sur un cheval au galop qui n’a jamais arrêté sa course. Une enfance tragique émaillée de drames et forgeant pour toujours son caractère.

James de son vrai nom Jimmy savait cultiver l’art de l’excès en toutes choses : grand dépensier devant l’éternel, le moindre cachet de cinéma encaissé était dilapidé en voiture de course ou moto. Celà prenait de telles proportions qu’il se retrouvait rapidement sans le sou obligé d’emprunter à droite à gauche malgré des revenus substantiels ; Excessif aussi dans ses rapports humains, il avait tendance à provoquer les gens qui l’entouraient.Même ses amis étaient victimes de ses fréquents coups de sang. Malgré l’engouement croissant du grand public, James Dean ne fera rien pour se mettre les producteurs de son côté. Ceux-ci, exaspérés par les frasques répétés de l’un des acteurs les plus indociles d’Hollywood doivent pourtant composer avec le nouveau symbole de l’amérique qui reçoit des lettres de fans en quantité extraordinaire pour l’époque.

Les professionnels qui ont travaillé avec lui, savent qu’il est parfaitement capable d’improviser une scène de cinéma ou même de théâtre alors que le scénario ne le prévoyait nullement. Tel est le sacerdoce du jeune homme : aller plus haut que les sommets.

Les facettes complexes de l’attraction qu’il exerce

En amour difficile de dire s’il aimait profondément les femmes , mais là aussi il ne faisait pas dans la demi-mesure : il était bisexuel. On dit de lui que c’était un homme très allant en amour, observé un jour dans les bras d’une femme à la sortie d’un bar en ville, il flirtait avec un homme le jour suivant sans embarras .

Hommes et femmes étaient sous son charme. Archétype de l’adolescent rebelle, Jimmy n’est pas un séducteur pur à la Casanova. C’est son mode de vie et son comportement à la fois dissolu, anarchique qui séduisent la gente féminine ; Il est frondeur et a tendance suivre son instinct et ses pulsions destructrices ( ce qui fait de lui un côté animal très apprécié chez les femmes).


Oui, c’est paradoxalement par ce que ses conquêtes pouvaient ressentir le trac dans les bras d’un homme imprévisible et bagarreur pour 2 sous que l’alchimie de la séduction fonctionnait.

Elles sont attirées à la fois par les traits durs et affinés de l’acteur trahissant une vie de combat, ce que Mystery qualifie de profil « survival » qualité essentielle chez un homme, et dans le même temps (les femmes étant en général plus sensibles que les hommes) elles perçoivent très bien le côté petit garçon fragile en manque d’amour, qui leur donne l’impression qu’elles pourront faire fondre ce dangereux être.

Les théoriciens de la séduction contemporaine ont très bien su donner un nom à ce cocktail explosif et terriblement attirant pour certaines femmes : c’est le Bad Boy vulnérable. Ying et Yang, mélange fascinant pour les femmes, oscillant entre mec rebelle, bagarreur, excessif et un être déchiré, fragile, en manque d’amour. Ce faisant il montre une forte capacité de survie et en appelle à la nature féminine en faisant ressentir ce besoin à la fois de dompter l’animal blessé, et d’être importante pour l’autre.

Ce côté « dur », « bad boy », « rebelle » et « enfant terrible » se double en effet d’un sentiment de fragilité et d’émotion à fleur de peau. Les femmes aiment deviner ce jardin de faiblesse derrière le côté très survival de James Dean.

D’un point de vue psychologique il est intéressant de se pencher en faveur de l’hypothèse de la surcompensation : James Dean est sans doute terrorisé jusque dans sa chair à l’idée d’être rejeté et considéré comme faible par son entourage. Il a eu une enfance brisée par la mort de sa mère alors qu’il n’avait que 9 ans et son père s’est éloigné progressivement de lui.

Ces épreuves au combien difficiles quand on les vit dans sa plus tendre jeunesse, marquent à jamais la conscience. Et cette  » surcompensation  » vers ce côté rebel est une barrière protectrice en quelque sorte qui lui permet de masquer le terrible désarroi d’un vide affectif jamais comblé . En faire trop pour ne pas montrer qu’on est vide… tragique destin d’un homme tourmenté dès ses jeunes années.

Ce qu’il y a de fascinant chez cet homme est à la fois sa popularité immense et son côté anti-héros. James Dean à la différence de Clark Gable par exemple, n’était pas un séducteur dans l’âme. Il avait trop de centre d’intérêts à côté pour prétendre à ce titre. Pourtant, par certains aspects James alias Jimmy avait cette capacité à attirer vers lui des personnes indépendamment du sexe, qui étaient charmées par ce qu’il savait le mieux vendre finalement : une vie de fureur.
Tiger

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